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Channel: Non classé – Espaces réflexifs, situés, diffractés et enchevêtrés
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“Les Espaces réflexifs” : un lieu de pensée numérique

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1. Le temps d’une écriture numérique et le sens de nos pratiques : partager des réflexions

1.1. Un espace, un lieu, une maison

« Comment trouvez-vous le temps de blogger et de tweeter ? » – Tweet de Mathieu Rouault le 5 décembre 2012

Comment trouvons-nous – chercheur.se.s et enseignant.e.s – le temps pour écrire sous sous la formes des billets et du microblogging (Twitter), alors même que l’exhortation à « produire » des écrits est déjà tellement forte dans les cadres actuellement légitimés de l’écriture scientifique ? Voilà une question régulièrement posée aux carnetier.e.s de la plateforme Hypotheses.org.

En revenant sur l’expérience des Espaces réflexifs, carnet de recherche collectif, je me pose à mon tour cette même question, en la reformulant un peu, à partir de ma propre expérience de carnetière : « Qu’est-ce qui peut pousser tou.te.s ces chercheur.e.s, ayant de plus souvent leur propre carnet de recherche ou blog personnel, à consacrer de leur précieux temps à une écriture qui n’entre pas dans le cadre actuel des écritures qui « vaudraient » quelque chose, tout du moins du point de vue des indicateurs qui évaluent les pratiques de recherche, individuelle et collective ? ». Je crois que la réponse réside en partie dans le fait que cette valeur, pour celles et ceux qui prennent du temps à écrire, ne vient pas d’une validation par une évaluation extérieure à cette pratique, mais du sens qu’ils et elles attribuent à cette écriture, du sens qu’elle prend dans leur pratique de recherche et d’enseignement.[1],[2] On peut vouloir écrire pour être lu.e, pour être visible, reconnu.e de ses pairs, mais je ne crois pas que ce soit la motivation principale de la majorité des habitant.e.s successifs de la Villa réflexive[3].

Les Espaces réflexifs sont à mon sens un lieu de savoir (Jacob, 2014), un lieu de pensée, une sorte de maison à soi, à nous – au sens de l’espace partagé collectivement pour y penser (Woolf, 2001 [1929]). L’idée de convivialité ou de convivium des sciences, développée par Léo Coutellec[4] (2012) me parlent aussi beaucoup concernant la Villa réflexive :

« Un convivium de science pourrait être ce lieu ouvert où l’on prend le temps de la rencontre et de l’écoute, où l’on partage et se réapproprie des savoirs et des techniques sur le modèle des logiciels libres, où l’on expérimente et bricole, où l’on cherche et transmet en même temps, où l’on défait les hiérarchies entre disciplines, où l’on confronte des idées sans chercher à gagner, où le savoir est lui-même un objet d’étude, où les pratiques sont constamment déconstruites, où la fin ne justifie pas tous les moyens. »

1.2. Témoignages – Le sens d’une écriture numérique collective

Ma représentation des Espaces réflexifs provient des explicitations partagées par les premier.e.s habitant.e.s des Espaces réflexifs, tout au long de l’année 2012. Elles et ils décrivent une pratique de recherche numérique, collective et interdisciplinaire.

Pour Raphaële Bertho (2012)[5] :

« Si le regard de l’autre est primordial et constitutif de ce que nous sommes, je ne voudrai pourtant pas donner à penser ici qu’il doit être la seule jauge de notre travail. Ce mois d’effeuillage de ma pratique a pour ambition de valoriser non la séduction mais avant tout la conversation comme échange constructif[6]. Cette dynamique est d’ailleurs la raison même de ces pages glissées dans le flux des réseaux sociaux, une invitation à entrer dans l’atelier de nos réflexions… »

Pour Stéphanie Messal (2012)[7] : « L’important est dans ce moment de partage du savoir ».

Pour Marie-Anne Paveau (2012)[8] :

« Pour le moment, cette expérience de carnet collectif est l’une des plus passionnantes de ma vie numérique de chercheuse et confirme la richesse tout à fait spécifique de la recherche en ligne : rencontres, dialogues, croisements, liens, collaborations. Si la recherche hors ligne est parfois, même souvent, silencieuse et solitaire (le retour sur nos travaux publiés n’est finalement pas si fréquent, explicitement en tout cas), la recherche en ligne est toujours peuplée des présences, paroles et pensées des autres. »

Martine Sonnet (2012)[9] également, était « désireuse […] d’être présente ici » et avait évoqué lors de nos échanges précédents son arrivée dans la #Villa, l’idée de décloisonnement disciplinaire que cet espace lui évoquait. En 2012, je l’exprimais de la manière suivante : « C’est une sorte de décloisonnement qui s’opère, et une expérimentation d’une écriture particulière et potentiellement riche, encore une fois assez insolite dans nos pratiques de chercheurs. » Mélodie Faury (2012)[10].

            Tout au long de l’année 2012 (et des suivantes), cet espace a également été un lieu d’élaboration, une sorte de catalyseur, d’incubateur des réflexions, qui prennent forme et se construisent à cette occasion, par l’écriture. Pour Morwenna Coquelin (2012)[11] « Cette colocation ouvre la Villa aux historiens ; je me réjouis d’ajouter ce regard aux réflexions déjà menées » « Merci infiniment […] d’avoir accueilli mes ébauches ici ». Et pour Jonathan Chibois (2012)[12] :

« Mon carnet de recherche en ligne je l’écris d’abord pour moi, je l’écris aussi pour les personnes rencontrées sur le terrain – concernées au premier chef par ma recherche -, et je l’écris également pour mes pairs avec qui je souhaite partager mes réflexions en cours et auprès de qui je souhaite être reconnu, enfin je l’écris pour l’ensemble des personnes susceptibles d’être intéressées par la problématique dans une optique de vulgarisation. Quand j’écris sur un carnet de recherche collectif comme ici, j’écris de plus pour un groupe de lecteurs privilégiés, avec qui j’ai le projet de construire à plusieurs voix une réflexion sur un thème unique et choisi. »

Pour Elena Azofra (2012)[13], la villa a été l’occasion de croiser les regard, d’échanger autour des mots, d’une langue à l’autre, notamment du faire de cette expérience de traduction permise par la réactivité et l’envie d’Aboubekeur Zineddine (2012)[14] : « Nouvelle occupante, nouveau regard, nouvelle langue et nouveau motif » ; « Je me réjouis d’avoir accepté l’invitation de Mélodie et Marie-Anne, qui m’a donné l’occasion de participer de cette expérience enrichissante et d’ajouter un nouveau regard sur le concept qui nous occupe, la réflexivité. »[15]

Delphine Regnard (2012)[16] s’est lancée elle aussi dans le mouvement, dans le « geste », dans « une tentative de réflexion sur le métier de professeur de lettres » et tente l’expérience d’une écriture inhabituelle, parfois inconfortable et difficile : « Ce qui compte, c’est le geste, m’a-t-elle dit. Benoît, lui, m’a appris comme le chemin est important. Alors, cheminons et gesticulons. » ; « c’est une aventure de l’écriture qui sera l’écriture de l’aventure. »[17]

            Tout au long du mois de Juillet 2012, Benoît Kermoal a tissé de nombreux lien entre sa propre réflexion et celles qui s’était déployé les mois précédents, donnant corps à un dialogue interdisciplinaire qui m’a paru particulière fécond :

« Que peut-on dire d’autre sur ma présence estivale dans ces « Espaces réflexifs » ? Paraphrasant Jean-Luc Godard qui affirme qu’on parle toujours de la clé du problème, jamais de la serrure, je dirais tout d’abord que réfléchir à une démarche réflexive en histoire m’a obligé à m’interroger bien davantage sur ma pratique de recherche et sur les outils et conceptions méthodologiques que je peux mobiliser. J’ai un peu l’impression d’avoir mieux compris ce que pouvait être le métier d’historien. » (Kermoal, 2012[18]).

Se situer dans le dialogue interdisciplinaire, s’enrichir auprès d’approches différentes et parfois convergentes : ce sont des motivations pour Claire Placial (2012)[19]. Elle explicite ainsi ce que nous faisons en écrivant dans les Espaces réflexifs : lier collectivement, par nos parcours et nos spécificités, un travail (inter)disciplinaire avec une démarche épistémologique :

« il y a l’enjeu de ne pas passer pour ce que l’on n’est pas ; il y a en outre aussi celui de savoir ce que l’on est, ou de se demander si l’on est quelque chose » ; « cette Villa Réflexive est un lieu peuplé de miroirs par lesquels nous tentons de comprendre nos habitudes et méthodes scientifiques, de nous représenter nos propres représentations, de nous regarder regardant (…). Mais c’est aussi un lieu qui, parce qu’il garde de mois en mois les traces des précédents locataires, rend tangibles la multiplicité des perspectives sur des objets semblables, ou la parenté des regards et des représentations sur des objets différents. À cet égard, des affinités scientifiques, et humaines se sont créées, qui ont versé un jour nouveau sur la façon dont je considère la traduction et dont j’en parle, non tant d’ailleurs pour la réorienter que pour la consolider et l’affirmer, en en cernant mieux les contours. »

1.3. Ces lieux de pensée[20]

Passer du temps à ce type d’écriture, en particulier étant donné l’objectif des Espaces réflexifs (interroger nos démarches de recherches et d’enseignements) revient à mon avis à l’expression d’une conviction : il y a un temps incompressible et précieux au fondement de nos pratiques, que l’on arrive à prendre à retrouver, à préserver, tant bien que mal, parce qu’il est au cœur, considère-t-on alors, de ce que l’on estime être important. Un temps de pensée avant ou dans l’acte de production. Et sans lequel notre travail deviendrait même un peu mois sensé (Dahan et Mangematin, 2010) : ce temps qui me paraît si nécessaire pour penser notre pratique, notre posture de chercheur.e et d’enseignant.e, les discours que l’on construit et leur articulation en-dehors de l’entre-soi. Ce temps qui redonne une place à l’incertitude, au tâtonnement, à l’ordinaire de la recherche, à l’échange – « improductif » en termes de publication « légitime » -, et qui est tellement source de créativité et d’idées lorsqu’on l’investit. Ce temps nécessaire à la recherche et à l’enseignement. Ce temps qui ne sert à rien si l’on a pas les espaces pour déployer cette pensée réflexive et critique. Et les espaces numériques font partie des espaces qui nous permettraient, selon la manière et le soin avec lequel on les habite, de (re)trouver ce temps[21]. Ils ne sont heureusement pas les seuls, mais ils n’en sont pas moins précieux.

« Les Espaces réflexifs font partie des lieux numériques où je me sens bien. Et sont l’un de mes lieux de recherches. (…) Les espaces numériques peuvent constituer une extension de nos bureaux, une extension de ces espaces que nous occupons en tant que chercheurs. Une extension de nos ordinateurs, qui s’ouvrent sur d’autres pensées, à un lien de distance. Mes espaces de recherches sont finalement ceux qui permettent la rencontre avec d’autres perspectives, d’autres regards, d’autres historicités. D’autres questionnements. Numériquement ou non. Académiques ou non. Dans des proximités plus ou moins fortes. Dans un certain entre-soi ou au contraire à la recherche d’une altérité de réflexion. (…)

Des espaces ? Des lieux de pensées, avec mais pas nécessairement comme. » (Mélodie Faury, 2012)[22]

2. Conversation, doute et incertitude – des écritures, des postures et une certaine épistémologie

Dans la Villa réflexive, les locataires s’expriment par l’écriture et construisent chacun.e une trame de ce que la réflexivité (notre objet commun) suscite chez eux : inspiration par les miroirs, croisement des regards, dialogues ou articulations de voix, boucle vers l’extérieur ou sur soi-même, ré-interrogation des évidences, etc.

Les approches développées s’ancrent souvent dans l’expérience d’une pratique de recherche ou d’enseignement, à partir de laquelle les unes et les autres initient un mouvement réflexif, par l’écriture, et par le fait même d’écrire, donc, pour partager en ligne une réflexion sur cette expérience-même. A ces dynamiques situées s’articulent des démarches plus conceptuelles sur la notion de réflexivité, souvent lorsque les travaux de recherche des chercheur.se.s de la « #Villa[23] » avaient déjà croisé plus directement cette question. La dynamique réflexive, si elle peut être porteuse, stimulante et générer des questionnements infinis – du méta-, au méta du méta – nous met aussi, individuellement, face à ce que l’on n’arrive pas à questionner, à dire, face à ces fameux points aveugles que nous avons tous, sans nécessairement les partager. Ce qui ne m’apparaît pas, à moi-même, peut en effet parfois sauter aux yeux, de l’autre.

2.1. Des échanges roboratifs, acceptant le doute et l’imprévu

Donner de la place à des échanges qui composent notre pratique, qui la motivent, qui l’entraînent, mais qui ne laissent habituellement pas de traces : c’est ce que fait à sa manière le numérique, nous proposons de nouvelles formes d’écriture et d’espaces d’échanges. Donner de la place à l’ordinaire et à l’infraordinaire de la recherche (Lefevbre, 2013 ; Deseilligny, 2013).

Vais-je réussir à écrire ? Que vais-je écrire ? Que fais-je en écrivant ? Que fais-je ici finalement ?[24] A qui est-ce que je m’adresse ? A moi-même ?[25] Aux locataires précédents et à venir ? A tous les autres que je ne connais pas ? Qu’ai-je envie de dire ? En un mois ? Aurais-je le temps ce mois-ci ?[26] Suis-je lu ? [27]  Pourquoi moi ? Serais-je à la hauteur ?[28]

            Ce qui me paraît intéressant dans la réflexivité par l’écriture qui se développe dans certains carnets de recherche et blogs de chercheur.se.s, c’est en particulier ce rapport au doute, constructif et non destructeur. Le rapport au doute et à l’incertitude construit un rapport à la science, dans la recherche ou l’enseignement, qui n’impose pas des faits mais questionne toujours ; qui n’estime pas détenir la vérité mais cherche toujours à tendre plus vers elle, à la contextualiser, à partir d’une posture, d’un lieu d’où l’on parle[29]. Des doutes et des incertitudes qui permettent d’entrer en relation avec l’autre, de s’ouvrir à l’autre, à sa manière de penser, qui permet le décloisonnement, l’interdisciplinaire, sans se placer soi-même sur un piédestal d’évidences. J’aime et je reconnais dans les Espaces réflexifs un rapport au savoir qui laisse la place à ce que nous ne savons pas tout autant qu’à ce que l’on peut savoir par la dynamique de la recherche, et rendant compte de la manière dont on sait.

« En tout cas, une chose est sûre : pour ouvrir la voie de la réflexivité, il faut d’abord accepter la question qui est posée par l’autre. Si vous estimez que la question ne se pose pas (pourquoi ? est-ce si dérangeant d’avoir à remettre en question ses certitudes ?) ou qu’elle devrait être posée sous une autre forme (…), vous pouvez être certain que vous rendez impossible tout démarche réflexive de l’auteur du billet à partir de votre commentaire. (…) En d’autres termes, pour qu’il y ait réflexivité, il faut que les conditions d’un dialogue soient réunies ; et pour qu’elles soient réunies, il faut déjà accepter de se placer sur un terrain interrogatif commun. », Julie Henry (2012)[30]

« La responsable du programme de réinsertion me rappelle quelques jours plus tard et m’explique que si elle veut m’engager, c’est justement parce que j’ai ces doutes », Raphaële Bertho (2012)[31]

C’est ce que j’ai retrouvé dans les écrits des habitant.e.s réflexif.ve.s : le doute plus moteur que médusant, ancré dans une forme d’intérêt pour l’autre et ce qu’il peut nous apporter, y compris en nous déstabilisant, dans une critique constructive, qui revient à interroger ensemble la perspective que l’on s’est construite, non pas pour en dévaloriser les fondements mais pour les expliciter, les identifier, les partager mieux.

2.2. Habiter un lieu collectif numérique et partager les traces de nos conversations scientifiques

L’espace du blogging scientifiques, par Marin Dacos[32]

Entre conversation et conférence, entre échange, partage et exposition, la Villa réflexive, comme tous les carnets de recherche ou les blogs de science, offre la possibilité d’une écriture proche de l’oral, en cela qu’elle réintègre le sujet parlant, le « je » (Jurdant, 2006). Elle nous fait ainsi explorer de stimulantes épistémologies et éthiques, ancrées dans le désir[33] et le care, des formes d’écriture intégrant l’autre[34] et de nouvelles formes d’échanges scientifiques tracés et ouverts. Ecrire dans un carnet de recherche crée une écriture collective, aussitôt inter-reliée :

« La relationalité est un des traits structuraux des discours numériques natifs, en particulier sur le web. Tout discours produit dans un environnement numérique connecté s’inscrit en effet dans une relation matérielle (…) » (Paveau, 2017, 285). Cette métaphore de la Villa exprime en quelque sorte un idéal de la conversation scientifique en ligne (Dacos et Mounier, 2010).

« À la Villa, règne la plus totale indiscipline : les locataires n’ont aucune sagesse scientifique mais passent leur temps à aller voir ailleurs s’ils y sont. C’est ingérable. (…) Comme le dit Michael Lynch[35], la réflexivité est ubiquitaire, elle sort des cadres binaires subjectif/objectif, empirique/méta ou conscient/non conscient. Elle est plutôt de l’ordre du continuum : les gens disent ce qu’ils font, racontent comment ils vivent, décrivent leurs façons de faire. C’est peut-être en cela, que, profondément, la réflexivité est une indisciplinarité. La villa a été en 2012 le rendez-vous des effaceurs de limites et des franchisseurs de frontières. Et j’espère bien qu’en 2013, ce sera pire ! » Marie-Anne Paveau (2012[36])

Dans les Espaces réflexifs, les habitant.e.s font attention aux liens avec d’autres propos que les leurs (sources, citations, liens hypertextes) et à la construction d’un projet éditorial à l’échelle du mois de location[37]. Le lieu Villa réflexive reste aussi propice à l’improvisation et à la sérendipité (Catellin, 2013) : « (…) l’écriture du carnet se pose peu ou prou contre l’écriture normée circulant dans les espaces institutionnels et légitimés ; elle cherche à affirmer sa liberté, à proposer une réflexion et une énonciation subjective inscrites dans un temps t. » (Deseilligny, 2013).[38] Les Espaces réflexifs invite à assumer la parole située, pour qu’elle puisse se développer réflexivement, à assumer le « je » dans la recherche[39].

Nous ne construisons que par le dialogue, avec les travaux, les idées, les amorces et les œuvres de nos prédécesseur.e.s et de nos contemporain.e.s. Dès lors, l’écriture hyper-reliée fait sens dans un espace collectif comme celui-ci. Et l’ouverture, – l’open access mais aussi l’ouverture à d’autres lecteurs que nos pairs (Mayeur, 2017 ; Mayeur, 2018) – fait partie du sens même de notre engagement.

« L’écriture du carnet assume et revendique donc un point de vue subjectif, voire une certaine littérarité, par opposition à des écrits scientifiques perçus comme plus arides. (…) la liberté ressentie par les scripteurs s’explique aussi par le sentiment de ne pas avoir d’obligation de résultat. Les impératifs d’argumentation ou de preuve ne sont plus la mesure unique du savoir et la pensée est ainsi libérée d’une forme perçue parfois comme un carcan à sa propre expression. » (Deseilligny, 2013).

Le lieu du carnet n’est pas réduit à recevoir une communication de type outreach ou diffusion des savoirs, mais peut devenir un réel espace – d’écriture et/ou de conversation – où les idées de recherche s’élaborent in situ, et de manière non déconnectée avec l’activité de recherche IRL (In Real Life).

« L’écriture de carnet, dans l’approche de ces carnetiers, renvoie à ce qui est en cours, non figé, à un espace de respiration et de réflexivité inédit ; elle ne cherche pas à sceller ou à définir de manière unilatérale, elle propose une réflexion en marche. Par là, elle s’inscrit dans ces « écritures intermédiaires » (Achard, 1994) qui font la science avant d’être publiées via les canaux traditionnels de validation par les pairs. » (Deseilligny, 2013).

exemple de conversation au sujet des Espaces réflexifs sur Twitter – tweets de Marie-Anne Paveau, le 3 décembre 2012

A posteriori, les habitant.e.s, après avoir partagé des réflexions en cours et acceptant le risque de se livrer à un exercice de pensée ouvert, non assuré d’un résultat, reviennent parfois à une logique de publication[40]. Ainsi, certain.e.s auteur.e.s publient ensuite, des articles ou des livres, à partir des billets des Espaces réflexifs[41], positionnant l’écriture de billets dans un continuum d’écritures intermédiaires (Latour et Woolgar, 1979 ; Perec, 1989 ; Achard, 1994 ; Lefebvre, 2013) pouvant mener à une publication plus classique (article, ouvrage, etc.), au sens plus légitimé du terme[42].

Nous expérimentons en 2018 une démarche nouvelle intégrant l’idée même d’une publication numérique, sous forme de livre numérique en open access, en amont de l’écriture dans le carnet collectif Les Espaces réflexifs[43]. Cela influencera-t-il l’écriture des habitant.e.s ? Sera-t-elle différente ? Plus contrainte et normée ? Ou au contraire la liberté de l’écriture que nous expérimentons inspirera-t-elle jusqu’à de nouvelles formes de livres – l’une des publications les plus légitimées chez les chercheur.e.s en sciences humaines et sociales ? Car c’est bien à mon sens cette absence immédiate de l’évaluation et cette non-dissolution de la subjectivité (assumant le « je ») qui libère l’écriture dans les Espaces réflexifs et lui donne sa valeur. Cette liberté est source de réflexivité et d’expérimentations épistémologiques.

Bibliographie

Achard, P. (1994). « L’écriture intermédiaire ». In Communications, vol.58, n°, p. 149-156. Disponible sur : https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1994_num_58_1_1886 (page consultée le 2 mai 2018).

Blanchard, A. (2010). « Ce que le blog apporte à la recherche ». In Dacos M. (dir.), Read/Write Book : Le livre inscriptible, Marseille, OpenEdition Press, p.157-166. Disponible sur : http://books.openedition.org/oep/172 (page consultée le 2 mai 2018).

Catellin, S. et Loty, L. (2013). « Sérendipité et indisciplinarité ». In Hermès, La Revue, vol. 67, n°3, p. 32-40. Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2013-3-page-32.htm (page consultée le 2 mai 2018).

Dacos, M. et Mounier, P. (2011). « Les carnets de recherche en ligne, espace d’une conversation scientifique décentrée », In Jacob, C. (dir.), Lieux de savoir, Les mains de l’intellect, t. II, Paris, Albin Michel, p. 333-352. Disponible sur : https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00439849 (page consultée le 2 mai 2018).

Dahan, A. et Mangematin, V. (2010). « Recherche et temps perdu. La place des tâches administratives dans le métier académique ». In Annales des Mines – Gérer et comprendre, vol.102, p. 14-24.

Deseilligny, O. (2013). « Matérialités de l’écriture : le chercheur et ses outils, du papier à l’écran ». In Sciences de la société, no 89, p. 38‑53. Disponible sur :  https://journals.openedition.org/sds/224 (page consultée le 2 mai 2018).

Faury, M. (2012). Parcours de chercheurs. De la pratique de recherche à un discours sur la science : quel rapport identitaire et culturel aux sciences ? Thèse de doctorat, Ecole normale supérieure de Lyon – Université de Lyon. Disponible sur : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00744210 (page consultée le 2 mai 2018).

Haraway, D. (1988). « Situated knowledges: the science question in feminism and the privilege of partial perspective ». In Feminist Studies, vol. 14, n°3, p. 575-599.

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Jacob, C. (2014). Qu’est-ce qu’un lieu de savoir ? Marseille, OpenEdition Press, collection Encyclopédie numérique. Disponible sur : http://books.openedition.org/oep/423 (page consultée le 2 mai 2018).

Jurdant, B. (2006). « Parler la science ? », In Alliage, n°59. Disponible sur : http://www.tribunes.com/tribune/alliage/59/page6/page6.html (page consultée le 2 mai 2018).

Latour, B. et Woolgar, S. (2006). La vie de laboratoire, Paris, Éditions la découverte.

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Milard, B. (2013). « Les écrits scientifiques : des ressorts relationnels pour la recherche », Sciences de la société, vol. 89. Disponible sur : http://journals.openedition.org/sds/205 (page consultée le 2 mai 2018). doi : 10.4000/sds.205 

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Perec, G. (1989). L’infra-ordinaire, Paris, Seuil.

Woolf, V. (2001 [1929]). Une chambre à soi. Paris, Editions 10-18.

Billets cités

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Azofra, E. (30 septembre 2012). « Séjour transparent à la Villa ». Billet In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3231 (page consultée le 2 mai 2018).

Azofra, E. (23 octobre 2012). « Experiencias colectivas 2.0: Espaces Réflexifs ». Billet In Morflog (carnet de recherche). Disponible sur : https://morflog.hypotheses.org/1027

Bertho, R. (1er novembre 2012). « Par où commencer ? ». Billet In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3401 (page consultée le 2 mai 2018).

Bertho, R. (14 novembre 2012). « L’espace de l’atelier ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3444 (page consultée le 2 mai 2018).

Bertho, R. (30 novembre 2012). « Avant de partir ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3483 (page consultée le 2 mai 2018).

Chibois, J. (mois d’avril 2012) « Écrire publiquement ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3625 (page consultée le 2 mai 2018).

Chibois, J. (29 avril 2012) « Le carnet réflexif (V). Être lisible plutôt que lu ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : http://reflexivites.hypotheses.org/2057 (page consultée le 2 mai 2018).

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Regnard, D. (25 octobre 2012). « Écrire-web est-il neutre ? ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/3386 (page consultée le 2 mai 2018).

Sonnet, M. (2 juin 2012). « Bienvenue dans ma vie de bureau ». Billet. In Espaces réflexifs (carnet de recherche). Disponible sur : https://reflexivites.hypotheses.org/2311

Notes

[1] « Quand, comme moi et plein d’autres (hypothèses.org) on tient un blog, quand ce blog est alimenté de manière suffisamment rigoureuse et significative pour être le relai et la paillasse principale de notre activité de chercheur, rien dans les rubriques de l’AERES ne permet de valoriser ou de mettre en avant cette activité. » (Ertzscheid, 2012)

[2]  « – le blog comme source. C’est sans doute le trait le plus fragile et nous sommes quelques-uns à travailler pour que les blogs constituent des sources de savoir scientifique, et soient donc référencés de la même manière que les autres publications. O. Ertzscheid a écrit récemment un billet assez énervé sur cette question, et je ne peux qu’être d’accord avec lui, puisque j’ai moi-même ajouté des rubriques sur ma fiche AERES (…). C’est sur les dossiers de promotion et d’évaluation personnels qu’il faut mentionner nos activités numériques. (…) Je remplis désormais à la fin de mes billets la rubrique « comment citer ce billet ». Les blogs sont des sources de savoir et également d’apprentissage. », Marie-Anne Paveau, (8 août 2012) – source : http://penseedudiscours.hypotheses.org10271

[3] Les Espaces réflexifs sont très vite devenus la « Villa réflexive » pour les auteurs et les lecteurs de ce carnet de recherche – voir par exemple : Marie-Anne Paveau (4 décembre 2012) – source : https://reflexivites.hypotheses.org/3574, consulté le 28 février 2018.

[4] Léo Coutellec (8 octobre 2012) : https://recherche.hypotheses.org/163

[5] Raphaële Bertho (30 novembre 2012) : https://reflexivites.hypotheses.org/3483

[6] Le surlignement est de moi, ainsi que dans les citations qui suivent.

[7] Stéphanie Messal (29 janvier 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/213

[8] Marie-Anne Paveau (1er mars 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/1139

[9] Martine Sonnet (2 juin 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2311

[10] Mélodie Faury (30 juin 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2583

[11] Morwenna Coquelin (14 juin 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2394

[12] Jonathan Chibois (29 avril 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2057

[13] Elena Azofra (23 octobre 2012) : https://morflog.hypotheses.org/1027

[14] Elena Azofra (1er septembre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3024

[15] Elena Azofra (30 septembre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3231

[16] Delphine Regnard (1er octobre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3284

[17] Delphine Regnard (25 octobre 2012 : http://reflexivites.hypotheses.org/3386

[18] Benoît Kermoal (29 juillet 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2770

[19] Claire Placial (1er août 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2818

[20] Mélodie Faury (11 juin 2012) : http://infusoir.hypotheses.org/3173

[21] Mélodie Faury (30 mars 2012) : http://infusoir.hypotheses.org/2579

[22] Mélodie Faury (11 juin 2012) : https://infusoir.hypotheses.org/3173

[23] Désignation utilisée sur Twitter, ainsi que « #Villareflexive ».

[24] Delphine Regnard (25 octobre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3386

[25] Jonathan Chibois (mois d’avril 2012) : https://reflexivites.hypotheses.org/3625

[26] Martine Sonnet (2 juin 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2311

[27] Jonathan Chibois (29 avril 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/2057

[28] Raphaële Bertho (1er novembre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3401

[29] Dans l’esprit de la standpoint epistemology (Haraway, 1988 ; Harding, 1993)

[30] Julie Henry (4 février 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/316

[31] Raphaële Bertho (14 novembre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3444

[32] Marin Dacos (27 octobre 2013) : https://bn.hypotheses.org/11261

[33] Marie-Anne Paveau (6 janvier 2012) : https://infusoir.hypotheses.org/2182

[34] Problématique traitée par les auteur.e.s de textes de vulgarisation scientifique, voir notamment : https://infusoir.hypotheses.org/3377

[35] Marie-Anne Paveau (12 mars 2012) : https://reflexivites.hypotheses.org/1325

[36] Marie-Anne Paveau (23 décembre 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/3783

[37] Ce projet n’est pas toujours tenu mais permet à l’auteur.e de structurer et de se projeter de billet en billet.

[38] Je remercie Oriane Deseilligny que je cite de plusieurs fois dans cet article, d’avoir si bien perçu, en tant que lectrice et chercheuse, l’élan et la respiration de l’expérience d’écriture des Espaces réflexifs.

[39] Stéphanie Messal (29 janvier 2012) : http://reflexivites.hypotheses.org/213

[40] Louise Merzeau différencie la logique de publication et la logique de partage, qui peuvent se développer dans différents environnements, dont les environnements numériques Voir en particulier son intervention à l’occasion des 10 ans des archives ouvertes HAL : https://webcast.in2p3.fr/video/presence_numerique_du_chercheur_de_lidentite_a_lenvironnement. Dans les Espaces réflexifs, la logique de partage est première et majoritaire.

[41] C’est le cas par exemple d’Alexandre Klein, d’Anne Verjus, Noémie Marignier ou encore de Philippe Hert.

[42] C’est précisément ce que je suis en train de faire avec le présent billet.

[43] « Non-appel à communication – Prendre la parole en 2018 dans la Villa réflexive » (25 octobre 2017) : https://reflexivites.hypotheses.org/8584


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